Hospitalisation psychiatrique sans consentement… des juges

Le juge des libertés et des détentions peut ordonner la mainlevée d’une mesure de soins psychiatriques sans consentement. T. Godet a étudié 102 ordonnances de mainlevée. Dans 29 cas seulement, il s’agissait « d’irrégularités médicales » (non nécessité médicale par exemple). Dans les autres cas, il s’agissait de questions légales ou administratives : 48 cas de « défaut du contradictoire » (défaut d’information du patient sur sa situation juridique), 22 cas d’« irrégularités administratives » (par exemple signatures irrégulières), 20 cas de non-respect des délais (des certificats médicaux par exemple)...

La proportion de motivations « cliniques » est ainsi relativement faible. Ce qui permet de mettre d’autant plus en avant le respect globale des droits des patients et l’importance de l’information à fournir pour éviter que ces derniers ne soient privés de soins indispensables. 

Dr Alexandre Haroche

Références
Godet T : Motifs de levées de 102 mesures de soins psychiatriques sans consentement.
7ème Congrès français de psychiatrie (Lille) : 25 - 28 novembre 2015.

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions

Soyez le premier à réagir !

Réagir à cet article

Les réactions sont réservées aux professionnels de santé inscrits et identifiés sur le site.
Elles ne seront publiées sur le site qu’après modération par la rédaction (avec un délai de quelques heures à 48 heures). Sauf exception, les réactions sont publiées avec la signature de leur auteur.


Lorsque cela est nécessaire et possible, les réactions doivent être référencées (notamment si les données ou les affirmations présentées ne proviennent pas de l’expérience de l’auteur).

JIM se réserve le droit de ne pas mettre en ligne une réaction, en particulier si il juge qu’elle présente un caractère injurieux, diffamatoire ou discriminatoire ou qu’elle peut porter atteinte à l’image du site.