Au plan physiopathologie, les mutations inactivatrices du gène codant pour la filaggrine sont des facteurs de risque de dermatite atopique et d’asthme associé ; en maintenant l’hydratation cutanée, la filaggrine est essentielle à la fonction barrière de l’épiderme. Par ailleurs, on connaît aujourd’hui le rôle crucial des bactéries commensales cutanées pour l’immunité. La grande diversité de souches bactériennes à la surface de la peau diminue au cours des poussées de dermatite atopique au profit du Staphylocoque doré et du Staphylocoque epidermidis. Les traitements locaux doivent donc favoriser cette diversité. Quant aux probiotiques per os, ils semblent avoir un intérêt préventif, modéré mais réel, en réduisant de 20 à 30 % le risque de poussée (1). L’âge optimal d’administration des probiotiques est probablement très précoce, dés la naissance, voire pendant la grossesse.
Claude Demare