
Cette hyperpigmentation résulte d'une inflammation avec surproduction de mélanine consécutive à tout type d'altération cutanée (acné, dermatite et même blessure traumatique) et peut concerner les différentes couches cutanées. L'inflammation peut également provoquer la destruction des kératinocytes basaux, ce qui entraîne une accumulation de pigments à l’endroit de la blessure. Les anomalies de coloration liées à l'HPI en relation avec l'acné durent souvent plus longtemps que les lésions acnéiques elles-mêmes. L’hyperpigmentation épidermique peut durer jusqu’à 6 à 12 mois et celle du derme peut se prolonger durant des années.
La prévention est la meilleure arme dans le cas de l'HPI liée à l'acné
L'HPI post-acné est souvent spontanément résolutive.
Cependant, si l'on veut accélérer le processus, il convient de
commencer tôt le traitement. Le traitement de première intention se
fait en général par agents dépigmentants topiques tels que des
inhibiteurs de la tyrosinase (hydroquinone, acide azélaïque, acide
kojique, arbutine et certains extraits de réglisse) qui peuvent
effectivement légèrement éclaircir la peau. il est également
possible d'essayer les rétinoïdes, le méquinol, l'acide ascorbique,
la niacinamide, la N-acétyl glucosamine et le soja. Il faut savoir
que les agents topiques utilisés pour traiter les HPI épidermiques
ne permettent généralement pas d'éclaircir la pigmentation
dermique.
Peeling chimique et laser sont parfois utilisés dans les cas
récalcitrants, mais il faut savoir que l'irritation consécutive à
ces traitements (laser surtout) peut aggraver une acné existante et
renforcer la pigmentation.
Dr Jean-Claude Lemaire