

Collection G Dutau
Les propositions thérapeutiques sont si nombreuses (psychothérapie, relaxation, exercices respiratoires divers, etc.) (1) que Mahoney et coll. viennent d'effectuer une revue systématique basée sur la recherche d'articles dans 9 bases de données et dans la "littérature grise" (administrative, industrielle, d'enseignement). Cette recherche n'a fourni aucun essai contrôlé randomisé. Toutefois, les auteurs ont trouvé 17 études quasi-expérimentales qui répondaient aux critères d'éligibilité, portant sur la rééducation glottique et respiratoire, les injections de toxine botulinique, l'entraînement de la force musculaire inspiratoire, ainsi que sur un antidépresseur imipramique (amitriptyline). Toutes ces interventions étaient associées à une diminution des symptômes de DLE. Dans deux études, l'entraînement de la force musculaire inspiratoire et la rééducation respiratoire étaient efficaces au cours de la DLE induite par l'effort.
Les auteurs relèvent de nombreux risques de biais dans les
études analysées qui, de plus, n'étaient pas de bonne qualité. Même
si l'orthophonie, la rééducation glottique et respiratoire, les
injections de toxine botulinique, l'amitriptyline à faible dose,
l'entraînement musculaire inspiratoire sont associés à une
réduction des symptômes chez les adultes et les adolescents
atteints de DLE, des études contrôlées robustes sont indispensables
pour valider ces diverses options thérapeutiques. Il est également
possible qu'il existe des sous-groupes de patients répondeurs à un
traitement donné, et que, par ailleurs, le diagnostic endoscopique
constitue un élément rassurant pour le patient et sa famille, en
particulier au cours des toux chroniques des enfants et des
adolescents étiquetées "toux-tic".
Pr Guy Dutau