Imagerie dans les spondyloarthrites : Recommandations de l’EULAR 2014

Un groupe de l'EULAR a émis des recommandations pour l'utilisation de l'imagerie dans les spondyloarthrites (SpA).

SpA axiale

Pour la SpA axiale (SpAa), la radiographie standard (RS) est recommandée en 1ère intention pour le diagnostic de sacro-iliite. Chez le sujet jeune ou lors de symptômes récents, l'IRM représente une alternative. Si le diagnostic reste suspecté mais n'a pu être établi, une IRM des sacroiliaques (SI) est recommandée. L'IRM du rachis n'est pas recommandée car elle a peu de valeur ajoutée par rapport à l'IRM des SI. Les autres techniques d'imagerie ne sont pas recommandées en 1ère intention. Le scanner (TDM) des SI permet de visualiser les lésions structurales si la RS est normale et que l'IRM ne peut être effectuée.

SpA périphérique

Pour le diagnostic de SpA périphérique (SpAp), l’échographie (Echo) ou l'IRM sont utilisées afin de visualiser les enthésopathies, les ténosynovites, et les bursites.

Quid de l’activité ?

L'IRM des SI ou du rachis peut être utilisée pour évaluer l'activité de la SpAa. Sa répétition dépend de la clinique. Des séquences STIR sont suffisantes pour détecter l'inflammation, l'injection de produit de contraste n'est pas nécessaire.

L’échographie et l'IRM peuvent permettre de suivre l'activité d’une SpAp. Leur répétition dépend de la clinique. L’Echo couleur haute fréquence ou power Doppler est suffisante pour détecter l'inflammation.

Les lésions structurales

Les RS des SI et/ou du rachis peuvent être utilisées au maximum tous les 2 ans pour le suivi des lésions structurales de la SpAa. L'IRM peut apporter des informations supplémentaires.

Si la clinique nécessite la surveillance des lésions structurales de la SpAp, la RS est recommandée. L'IRM ou l’Echo peuvent apporter des informations supplémentaires.

Le pronostic de la SpAa

Des RS initiales cervicales et lombaires sont recommandées pour détecter des syndesmophytes (Sd), prédictifs d'apparition secondaire de nouveaux Sd. L'IRM peut également être utilisée pour prédire l'apparition de Sd (lésions des coins antérieurs vertébraux, infiltrats graisseux).

L’impact du traitement

L'IRM peut être utilisée dans la prise de décision d'initiation d'un anti TNF car une atteinte inflammatoire extensive en IRM, particulièrement au rachis, est prédictive de bonne réponse.

En cas de suspicion de fractures vertébrales

Quand une fracture est suspectée, la RS est l'imagerie de 1ère intention. En cas de négativité, un scanner peut être effectué. L'IRM peut également apporter des informations (lésions tissulaires inflammatoires).

A la recherche d’une ostéoporose

Chez les malades sans Sd au rachis en RS, la recherche d'une ostéoporose peut être effectuée à la hanche et au rachis. En cas de Sd, elle sera effectuée à la hanche +/- associée à une densitomètre rachidienne en projection latérale ou à un TDM rachidien.

Dr Juliette Lasoudris Laloux

Référence
Mandl P et coll. : EULAR recommandations for the use of imaging in spondyloarthritits in clinical practice. Annual European Congress of Rheumatology (Paris) : 11-14 juin 2014

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