L’augmentation de l’activité sympathique et la diminution de l’activité vagale sont associées à une augmentation de la mortalité dans le post-infarctus ou encore en cas d’insuffisance cardiaque. Les données expérimentales suggèrent, en outre, que la stimulation vagale offre une cardioprotection au cours de l’ischémie myocardique, qu’elle soit chronique ou aiguë, tout autant qu’en cas d’insuffisance cardiaque. Au cours de cette dernière, il semble que la stimulation vagale (SV) chronique améliore très nettement la fonction ventriculaire gauche et a des effets anti-inflammatoires.
Qu’en est il chez l’homme ? C’est à cette question que répond une étude préliminaire dans laquelle ont été inclus 7 patients atteints d’une insuffisance cardiaque évoluée (classe III de la NYHA).
Un appareil de stimulation vagale (Cardiofit) implanté chez tous les patients, envoyait les stimulations adéquates grâce à une électrode tripolaire. Ces stimulations étaient synchronisées au rythme cardiaque par l’intermédiaire d’un microprocesseur qui a permis les ajustements nécessaires.
Sur les sept patients inclus, les quatre premiers (âge de 30 à 64 ans) ont été suivis pendant 6 mois. Toutes les procédures ont été réalisées avec succès. Un seul évènement indésirable est survenu, en l’occurrence des modifications transitoires de la voix. La SV a été in fine bien tolérée.
Sur le plan de l’efficacité, une amélioration symptomatique significative, mais transitoire, a été mise en évidence au cours des 3 premiers mois du traitement. La qualité de vie s’est transitoirement améliorée. Cette étude montre que la SV est faisable et bien tolérée. Son efficacité à long terme reste à démontrer.
Dr Peter Stratford