Des auteurs de Jaipur, au Rajasthan (Inde), mettent en évidence, en centre de soins tertiaire, une prévalence de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) liée au paludisme de 21,2 %, supérieure à celle évaluée en Inde (15,5 %) et dans les données internationales (5,9 %). Leur étude, a inclus 371 patients ayant une IRA, liée au paludisme chez 78 d’entre eux (à Plasmodium falciparum [n=65], à P. vivax [n=10], et à ces 2 espèces [n=3]).
Parmi ces 78 patients en IRA atteints de paludisme (dont 65 hommes), âgés en moyenne de 27 ± 4 ans, 83,3 % ont nécessité un traitement de substitution rénale ; chiffres dépassant là encore les données nationales (76,6 %) et internationales (79,8 %). Et il en était de même de l’incidence de la coagulation intravasculaire disséminée et de la survenue d’un syndrome de détresse respiratoire aigu. En revanche, la mortalité, de 12 %, s’est avérée inférieure aux données nationales et internationales (respectivement 20,2 % et 25,8 %), attribuée par les auteurs principalement à la méconnaissance du diagnostic, au retard à l’hospitalisation et à un traitement inapproprié de l’IRA liée au paludisme.
Dr Julie Perrot