
L’IRM pelvienne dynamique est une technique de plus en plus prescrite dans le bilan des troubles de la statique pelvienne (Illustration). Il faut dire que sa cotation est plus « attractive » que celle de la défécographie.
Pour autant, sa supériorité sur cette dernière n’a pas été formellement démontrée et la communication orale limpide de Jean-Luc Faucheron est venue remettre les pendules à l’heure.
Il a prospectivement comparé ces deux techniques d’imagerie chez 45 femmes consécutives ayant un trouble de la statique pelvienne postérieure. Chacun des radiologues ne connaissait pas les résultats de l’autre examen, et une étude de concordance a été réalisée, l’étalon or étant le traitement chirurgical.
Ainsi, l’examen clinique a fait le diagnostic de prolapsus rectal complet dans 100 % des cas, tandis que les deux techniques d’imagerie l’ont fait dans environ 90 % des cas. De même, la concordance était bonne entre l’examen clinique et les deux techniques d’imagerie concernant le diagnostic de rectocèle.
En revanche, la concordance de la défécographie était bonne pour le diagnostic d’élytrocèle et de prolapsus rectal interne, alors qu’elle était médiocre pour l’examen clinique et l’IRM.
En bref, l’IRM pelvienne dynamique n’a pas fait aussi bien que la « bonne vieille » défécographie dans ce travail. Il faut dire que la position horizontale « antiphysiologique » des patients durant cet examen est un obstacle à l’étude des troubles de la statique pelvienne.
De même, on peut comprendre que les patients aient quelques réticences à déféquer sur la table d’examen « impeccable » sur laquelle ils sont allongés…
Drs V. De Parades et J-D. Zeitoun