
L’arrivée de l’IRM représente certainement un des progrès le
plus important en neurologie et a permis des avancées
thérapeutiques et physiopathologiques majeures. Les cliniciens ont
finalement réussi à se familiariser avec les séquences de bases,
T1, T2, écho de gradient, FLAIR, qui ont été d’un grand apport dans
l’exploration des pathologies tumorales, inflammatoires et, à un
moindre degré,dégénératives. Les séquence de diffusion ou TOF, puis
de perfusion ont permis d’augmenter les indications de
revascularisation dans les accidents vasculaires
cérébraux.
Les techniques d’évaluation des variations local de débit (IRM
fonctionnelle) ont permis de préciser la fonction de nombreuses
structures cérébrales mais aussi le fonctionnement de certains
réseaux (resting state).
Mais tous ces progrès n’ont pas contenté les neuroradiologues
puisque ceux-ci nous proposent encore de nouvelles séquences qui
vont éclairer notre pratique.
Trois orateurs brillants ont majestueusement exposé au cours
d’une session commune ces différentes avancées.
Au niveau matériel, les IRM 3 Tesla sont devenues un gold
standard. Les progrès des logiciels permettent des temps
d’exploration plus courts, une comparaison quantifiée des images au
cours du suivi et une diminution des indications d’utilisation des
produits de contraste. La constatation d’une accumulation
asymptomatique de produits gadolinium dans les noyaux gris centraux
avait, dans un premier temps, restreint le choix des produits de
contraste, puis généré une réflexion sur la pertinence des
injections.
La séquence black Hole qui soustrait le signal sanguin peut
permettre de remplacer l’injection de produit de contraste dans
l’exploration de certaines tumeurs. La séquence SWI est
particulièrement prometteuse car elle permet de visualiser le
contenu ferrique plus précisément que la séquence T2*. Les
applications sont de plus en plus nombreuses. Elles sont très
utiles dans le cas de lésions post traumatiques, troubles
cognitifs, apraxie oculomotrice (AOA2), l’embolie graisseuse. Elles
peuvent aider à la caractérisation de certaines tumeurs, lésions
inflammatoires et de la radionécrose.
La séquence DIR est une séquence FLAIR améliorée qui annule le
signal de la substance blanche permettant ainsi une meilleure
identification des anomalies juxta corticales. Ce qui est utile
dans le diagnostic différentiel de la leuco encéphalopathie
multifocale progressive et de la sclérose en plaques.
La séquence PSIR peut aussi être très utile dans ce contexte
en raison d’une précision anatomique accrue. Cette haute définition
est notamment intéressante pour mettre en évidence des plaques
médullaires.
La séquence 3DT2* visualise la veine centrale au sein d’un
hypersignal périventriculaire, orientant fortement vers une
SEP.
Dr Christian Geny