
Partenariat public/privé
Mais que les orgueilleux ne s’assombrissent pas trop vite, c’est bien grâce aux cerveaux de quelques humains que ce formidable appareil a pu voir le jour. Installé à NeuroSpin au CEA-Paris Saclay, l’IRM fruit du projet Iseult est le résultat de plus de vingt ans de recherches et d’un partenariat qui outre le CEA a « impliqué des partenaires académiques, l’Université de Freiburg, et industriels, Bruker Biospin, Alstom intégré aujourd'hui à General Electric, Guerbet et Siemens Healthineers » indique le centre de recherche français.Gigantisme et précision
Pour se convaincre du gigantisme de cette prouesse technologique, on pourra évoquer l’aimant de l’IRM constitué d’un alliage rare (du nobium-titane) qui compose une bobine de 45 tonnes. Ce dernier est aujourd’hui maintenu à une température proche du zéro absolu par un circuit de milliers de litres d’hélium, afin d’éliminer toute résistance lors du passage du courant dans la bobine. La prouesse passe également par la précision des images. « Avec une résolution de 400 microns dans les 3 dimensions, les images de la cucurbitacée préfigurent les prouesses que les équipes scientifiques et techniques du CEA et leurs partenaires seront capables de réaliser pour sonder le cerveau humain, au bénéfice de la recherche fondamentale, des sciences cognitives et de la connaissance des pathologies cérébrales » explique le CEA.Des premières images du cerveau humain dans un peu plus d’un an ?
Il faudra cependant encore attendre quelques mois pour que les premiers volontaires puissent participer à ces nouvelles recherches. Différentes « optimisations » sont encore nécessaires pour accroître encore la qualité des images, avec pour objectif d’obtenir une « résolution de 100 à 200 microns ». Ainsi, vérifications et tests supplémentaires vont être conduits, dans l’optique de mettre au point une méthodologie pour l’utilisation de cet appareil, avant qu’à la fin de l’année prochaine, les premières images du cerveau humain puissent être réalisées, après l’accord des autorités sanitaires.Aurélie Haroche