JNLF - Toulouse. Les agonistes dopaminergiques ont largement
démontré leur intérêt dans la maladie de Parkinson mais aussi leur
limite. Qu'attendre d'un nouvel agoniste après les avatars
cardiaques de la pergolide ? Un agoniste efficace par voie
parentérale ? Ce n'est pas le cas. La nouveauté dans ce domaine se
présente sous forme de patch. La rotigotine, présentée lors de ce
congrès au cours d'un symposium satellite, est un agoniste
dopaminergique actif sur tous les récepteurs dopaminergiques et
préférentiellement sur les récepteurs D3. Cette substance est très
liposoluble faisant d'elle une molécule de choix pour être
administrée par voie transdermique. Le patch qui se présente sous
plusieurs dosages permet d'obtenir un taux sanguin stable de
rotigotine pendant 24 h d'où, en théorie, une stimulation
dopaminergique continue, objectif actuellement recommandé par les
experts de la discipline.
Plusieurs essais cliniques contre placebo ont montré l'efficacité
du patch chez les patients parkinsoniens à un stade précoce de la
maladie. Les effets indésirables sont ceux de la classe des
agonistes dopaminergiques mais on notait chez environ 20 % des
patients des effets d'irritation cutanée d'intensité moyenne à
modérée qui peuvent être atténués en variant le site d'application
du patch. Ce produit sera prochainement disponible en France. Il
faudra attendre l'expérience des premiers praticiens pour en savoir
plus sur la place que prendra ce produit dans la pharmacopée du
Parkinson, déjà bien fournie, notamment au stade précoce de son
évolution.
Dr Christian Geny