Présentés le 19 février par l’Agence de la biomédecine, les premiers chiffres du prélèvement et de la greffe d’organes pour l’année passée confirment le développement continu de cette activité. 4 664 greffes ont été réalisées en France en 2007, soit 5,3 % de plus qu’en 2006. Le nombre de donneurs prélevés atteint aussi un niveau jamais approché auparavant, avec 24,7 prélèvements par million d’habitants. On note également une baisse de 4 points du taux de refus1 qui passe de 32 % à 28 %. Ce taux oscillait jusqu’alors entre 30 % et 32 %. Ces résultats très encourageants ne doivent cependant pas masquer le besoin croissant en organes à greffer (greffons), que la hausse de l’activité ne suffit pas à satisfaire. En 2007, 13 074 personnes ont eu besoin d’une greffe d’organes et 231 patients sont décédés faute de recevoir un greffon à temps. Pour lutter contre cette pénurie persistante, l’Agence de la biomédecine soutient le développement de nouvelles sources de greffons. Elle appelle également chacun d’entre nous à faire connaître son choix sur le don d’organes à ses proches. En effet, chaque année, des personnes décédées dans des circonstances permettant le prélèvement d’organes ne sont pas prélevées car leur famille, faute de connaître leur volonté sur le don d’organes, préfère par défaut refuser ce geste. De 2000 à 2007, le nombre de personnes prélevées a augmenté de 54 % En 2007, 3 143 personnes décédées susceptibles d’être prélevées ont été recensées dans les services hospitaliers, et 1 562 d’entre elles ont été effectivement prélevées. Soit respectivement une hausse de 56 % et de 54 % comparé à 2000. Un développement porté par la mobilisation des équipes hospitalières, qui progressent régulièrement dans le recensement des donneurs potentiels et dans l’organisation du prélèvement. L’Agence de la biomédecine souhaite une fois encore saluer leurs efforts. Malgré le développement des prélèvements de reins sur des donneurs vivants, les donneurs décédés en état de mort encéphalique représentent encore 94 % des greffes réalisées. Néanmoins, leur profil ne cesse d’évoluer. Ainsi, la part des traumatismes mortels liés aux accidents de la circulation baisse d’année en année mais, dans le même temps, le nombre de donneurs potentiels décédés d’un accident vasculaire cérébral augmente, grâce à leur recensement plus fréquent et plus systématique au sein des hôpitaux. En 2007, ces derniers ont représenté 55 % des donneurs potentiels. De ce fait, l’âge moyen des donneurs prélevés est de plus en plus élevé. Il est passé de 40 ans en 1999 à 50 ans en 2007. L’an dernier, les donneurs de plus de 60 ans ont représenté près de 29 % des donneurs prélevés.
Voir : http://www.agence-biomedecine.fr/fr/presse/doc/dossier-conf190208.pdf