Paris 5-9 décembre 2000. Journées dermatologiques de Paris. Affection fréquente, la dyshidrose répond à une grande variété d'étiologies, ce qui ne facilite guère leur prise en charge non seulement au niveau thérapeutique mais aussi du bilan à proposer à ces patients. Dans une étude prospective présentée aux dernières journées dermatologiques de Paris, l'équipe de dermatologie du CHU Morvan de Brest a exploré 116 sujets souffrant depuis 2 à 20 ans, de dyshidrose palmaire (50%), palmoplantaire (36%) ou plantaire (14%). Ils étaient âgés en moyenne de 35,2 ans, la grande majorité (63%) ayant entre 20 et 40 ans avec une quasi-égale répartition entre les femmes et les hommes (sex ratio 0,91). Un foyer fongique, si souvent incriminé n'a été retrouvé que dans 10,8% des cas. Par contre, une réaction de contact semble pouvoir être affirmée dans 51% des observations avec un taux de tests épicutanés positifs de 67% avec par ordre de fréquence, le nickel (24%), le lauryl sulfate (12%), le baume du pérou (8%), le cocamidopropylbétadine (7%), shampoing ou gel douche (7%. L'intolérance aux produits cosmétiques est particulièrement bien représentée (32%) ce qui doit inciter à compléter la batterie standard par des tests avec les produits utilisés par le sujet ou la famille. Dans 4,6 % des cas, la dyshidrose est apparue être d'origine alimentaire et dans 3,6% elle répond à un « réactogène interne » (nickel, baume du pérou). Finalement la dyshidrose idiopathique ne concerne que 30% des sujets. Ceux -ci ont dans 56% des cas un terrain atopique parfois en conjonction avec une hyperhidrose (12%).
Quelle que soit l'origine de l'affection, le stress est considéré comme un facteur aggravant par 37% des sujets et la transpiration par 8%. De cette analyse on retiendra que dans un petit quart des cas, la dyhidrose est liée à des facteurs « internes « (mycose, réactogène interne allergie alimentaire), dans un plus gros quart, elle est idiopathique et dans la moitié elle est de cause externe.
MLB