Un questionnaire face/face a permis d’étudier les réactions de 546 personnes exposées de manière involontaire aux gaz lacrymogènes durant les manifestations en Turquie en 2013 dont 86 à Ankara et 460 à Istanbul. Parmi ceux-ci, 70 % ont rapporté des difficultés respiratoires, 80 % de la toux, 45 % une augmentation des expectorations, 43 % des douleurs thoraciques et 3 % des hémoptysies. Ces personnes ont présenté également des symptômes oculaires (81 %), nasaux (72 %) et cutanés (44 %). Les durées médianes des symptômes étaient de 2 jours pour les difficultés respiratoires et d’une quinzaine de jours pour la toux, les expectoarations, l’hémoptysie, les douleurs thoraciques et les irritations oculaires et cutanées. Ces constatations ont conduit les auteurs de cette étude a demandé l’interdiction d’utiliser cette arme dissuasive dans les réunions de masse.
Dr Dominique-Jean Bouilliez