L’arrêt du tabac s’accompagne souvent d’une augmentation de l’appétit et d’une prise de poids, parfois considérées comme un frein au sevrage tabagique. Une accélération de la vidange gastrique pourrait-elle être à l’origine de ces phénomènes ? Il semble bien que non.
Une équipe japonaise a en effet comparé la motricité gastrique de 12 volontaires non fumeurs (n=12) avec celle de 53 fumeurs se soumettant, pendant 2 mois, à un sevrage à l’aide de substituts nicotiniques (22 d’ente eux n’avaient toujours pas repris la cigarette 2 mois après l’arrêt des substituts nicotiniques, soit 4 mois après le début de l’étude). Les mesures ont été effectuées à l’inclusion, à 2 mois et à 4 mois. Il en ressort que l’arrêt du tabac accélère temporairement la vidange gastrique, mais que cet effet ne dure pas, puisqu’à 4 mois la différence entre non fumeurs et fumeurs sevrés a déjà disparu.
Dr Roseline Péluchon