Paris – CFA. Selon les données épidémiologiques, il y a actuellement en France 1 350 morts par asthme par an. Le risque est plus important chez les femmes et augmente avec l’âge. Certaines zones géographiques sont plus touchées (Bretagne, Nord-Pas de Calais). La mortalité globale est également plus importante chez l’asthmatique.
La connaissance des facteurs de risques d’asthme aigu grave est
indispensable. Un facteur de risque est récurrent dans les quelques
études menées jusqu’ici : l’existence d’un antécédent d’asthme aigu
grave et particulièrement d’intubation. Ce qui est peu contributif
lorsqu’on se situe avant le premier épisode…
Il faut se méfier d’une exposition massive allergénique et de
l’association de co-morbidités (tabac, affection cardio-vasculaire,
obésité …). L’absence de perception de la dyspnée,
l’insuffisance de traitement, le retard à la prise en charge ainsi
que l’atteinte des voies aériennes distales sont également des
facteurs de risque.
C’est l’absence de réponse après 2 heures de traitement β2-mimétique qui signe la gravité de l’asthme aigu.
Le traitement repose sur l’administration répétée de β2 –mimétiques inhalés toutes les 10 à 30 minutes par nébulisation, système poudre ou chambre d’inhalation.
L’utilité de l’administration intra-veineuse (IV) reste débattue. Il n’existe pas de preuve de la supériorité de l’adrénaline sur le salbutamol.
Les corticoïdes systémiques ont un délai d’action de 3 à 4 heures pour les voies orales aussi bien qu’en IV.
Les anticholinergiques peuvent être utiles en association avec les β2 –mimétiques dans l’asthme aigu grave ou lorsque la réponse aux β2 –mimétiques demeure faible.
La théophylline IV est inutile.
Pour finir, l’utilisation de sulfate de Mg est en passe de devenir un traitement conventionnel non pas en première intention mais dans l’asthme aigu grave ne répondant pas au traitement classique.
Dr Geneviève Démonet