Le cannabis aurait un effet chondro-protecteur

Si les cannabinoïdes sont connus pour leurs propriétés psychotropes, ils ont aussi des effets analgésiques, anti-inflammatoires et immunosuppresseurs. Agissant par l'intermédiaire de récepteurs, les principaux étant CB1 et CB2, ils pourraient posséder un rôle thérapeutique dans l'arthrose comme cela a déjà été suggéré par des études réalisées chez l'animal.

KD Rainsford et coll. de Sheffield (Royaume-Uni) ont à cet égard étudié les effets de deux cannabinoïdes, l'un naturel, l'anandamide, et l'autre synthétique (WIN), sur la production chondrocytaire d'oxyde nitrique (NO) et la dégradation des protéoglycanes. L'oxyde nitrique est en effet inducteur de lésions cartilagineuses, notamment via la production de métalloprotéinases matricielles induites par l'interleukine 1. Pour ce faire, ils ont utilisé des chondrocytes bovins qui ont été incubés avec l'un ou l'autre des produits, en présence ou en l'absence d'interleukine 1-alpha, pendant deux jours. Les deux cannabinoïdes ont inhibé la production de NO stimulée par l'interleukine 1, la molécule synthétique ayant une action plus puissante (1-10 mM) que son homologue naturel (50-100 mM). Elle inhibait aussi la dégradation de protéoglycanes induite par l'interleukine 1, à 10 et 100 mM.

Les cannabinoïdes pourraient donc avoir des effets chondro-protecteurs, en partie par le biais d'une inhibition de la production d'oxyde nitrique.

Dr Odile Werter


Rainsford KD et coll. The effects of cannabinoids on chondrocyte nitric oxide production and cartilage proteoglycan breakdown. EULAR 2002 ; 14 juin 2002. © Copyright Jim Online 2002.

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions

Soyez le premier à réagir !

Réagir à cet article

Les réactions sont réservées aux professionnels de santé inscrits et identifiés sur le site.
Elles ne seront publiées sur le site qu’après modération par la rédaction (avec un délai de quelques heures à 48 heures). Sauf exception, les réactions sont publiées avec la signature de leur auteur.


Lorsque cela est nécessaire et possible, les réactions doivent être référencées (notamment si les données ou les affirmations présentées ne proviennent pas de l’expérience de l’auteur).

JIM se réserve le droit de ne pas mettre en ligne une réaction, en particulier si il juge qu’elle présente un caractère injurieux, diffamatoire ou discriminatoire ou qu’elle peut porter atteinte à l’image du site.