Des études ont montré que le déficit cognitif léger (MCI pour Mild Cognitive Impairment) était un facteur de risque de décès mais, comme le montre ce travail, c’est également un facteur de risque d’isolement social. Ce trouble représente ainsi un problème sérieux et non « un simple petit problème de perte de mémoire ». En conséquence, les soignants et les proches doivent porter une attention particulière à ces patients dont certains développeront une maladie d’Alzheimer.
Dans cette étude, 148 sujets, âgés en moyenne de 84,2 ans, dont 28 avaient un MCI et 10 un MCI amnésique, ont été suivis pendant 2,8 ans en moyenne. Leur domicile était équipé de capteurs afin d’évaluer différentes activités, dont un capteur placé sur la porte d’entrée qui permettait de mesurer le temps passé en dehors du domicile.
Durant les premiers mois de l’étude, les participants ont passé 4,5 heures/jour en moyenne en dehors de chez eux, sans différence entre les sujets MCI ou non. Lors du dernier mois de l’étude, les personnes sans MCI ont passé 3,8 heures/jour en moyenne hors de leur domicile, tandis que les personnes MCI ont passé seulement 2,9 heures à l’extérieur.
Ces résultats montrent que le MCI est un facteur progressif d’isolement social.
Dr Emmanuel Zinski