Des études récentes ont montré que le Dimebon, antihistaminique autrefois utilisé en Russie en cas d’allergie, améliorait les fonctions cognitives des vieux rongeurs et des hommes présentant une maladie d’Alzheimer mineure à modérée.
Pour évaluer son impact sur le taux des métabolites de la protéine précurseur amyloïde APP (dont le peptide A-bêta, principal composant des plaques amyloïdes), un traitement par Dimebon a été administré dans un modèle cellulaire et deux modèles animaux, caractérisés par la surexpression d’une protéine APP porteuse d’une mutation suédoise humaine.
Chez les 2 types de souris transgéniques, le Dimebon a entraîné une augmentation des taux de peptide A-bêta libéré par les terminaisons nerveuses ou présent dans le liquide interstitiel cérébral, contrairement au modèle cellulaire. Cette augmentation est en contradiction avec le bénéfice clinique constaté dans la maladie d’Alzheimer et mérite d’être explorée plus précisément, pour mieux comprendre le rôle du peptide A-bêta dans cette pathologie.
Dr Odile Biechler