Quelle que soit la technique de restauration génitale
qu’utilisera le chirurgien, il faut toujours prendre en compte le
microbiote génital de la patiente. Chez la femme non ménopausée, la
flore est dominée par les lactobacilles, en particulier
Lactobacillus Crispatus chez la femme saine. Le reste du
microbiote est composé de bactéries anaérobies (2 à 5 fois plus
nombreuses que les bactéries aérobies). Les lactobacilles exercent
leurs effets favorables par 3 actions principales :
• Inhibition de l’adhésion des pathogènes (surtout grâce à la création d’un biofilm « barrière »),
• Inhibition de l’expansion des pathogènes
(surtout grâce aux propriétés immunostimulantes de cytokines
spécifiques).
L’installation du microbiote adulte démarre un an avant la
puberté. Les lactobacilles vaginaux proviennent du rectum comme l’a
montré une étude sur 61 patientes transsexuelles (homme → femme).
Enfin, contrairement aux travaux anciens, on considère aujourd’hui
que près de la moitié des femmes ménopausées conservent une flore
dominée par les lactobacilles qui pourraient même avoir un rôle
trophique, donc majeur à cette période de la vie.
Dr Catherine Azoulay