Tout chirurgien plasticien, même spécialisé en restauration
génitale, a besoin d’un « canon de beauté » pour
guider son geste. L’analyse des œuvres d’art (peintures, sculptures
photographies…) au fil des époques nous apprend que les canons de
beauté, au contraire des stéréotypes de beauté, ne dépendent pas du
tout de la culture du pays et de la période à laquelle ils ont
court. Cependant, les médias de nos jours influencent beaucoup, et
peut-être même « programment », les demandes de réparation
esthétique, y compris génitale, des patientes. Le modèle vulvaire
qui a cours aujourd’hui est un modèle adolescent, avec des petites
lèvres fines, une vulve rasée et fermée et un clitoris
invisible.
Dr Catherine Azoulay