Les gastroentérites aiguës (GEA) virales sont habituellement
bénignes, mais peuvent également engendrer des complications
graves. Très contagieuses, elles mobilisent des ressources,
médicales et financières importantes, au point que la maitrise de
leur propagation devient un véritable enjeu en termes de santé
publique.
Afin d’évaluer le poids des GEA virales dans la population
adulte, une étude cas-contrôle multi-site a été mise en place en
2016 dans 4 hôpitaux de vétérans américains (Atlanta, Bronx,
Houston et Los Angeles) recevant annuellement plus de 320 000
patients (1). Les malades étaient appariés à des sujets contrôles
sur des critères d’âge et de sexe. Les échantillons de selles
étaient soumis à un panel de virus gastro-intestinaux par analyse
moléculaire.
De 2016 à 2018, 875 cas de GEA (496 hospitalisés, 379
externes) et 374 contrôles ont été inclus. Le norovirus (NV) et le
rotavirus (RV) étaient davantage mis en évidence chez des patients
externes (respectivement 11,6 % et 2,9 %) et moins souvent chez les
patients hospitalisés (3,4 % et 1,6 %). A noter que le NV a
également été détecté dans le groupe contrôle (1,3 %). Le pic
d’incidence du RV se situait en avril et celui du NV en
décembre-janvier. Neuf décès ont été documentés parmi les patients
hospitalisés, dont un associé au NV.
Dr Muriel Macé