Le retour au travail après chirurgie prothétique

De plus en plus de prothèses totales de hanche (PTH) ou de genoux (PTG) sont posées chez des individus encore en activité. Le retour au travail (RAT) après la pose d’une prothèse est un élément important du traitement.

Dans cette étude, les auteurs ont souhaité évaluer les caractéristiques des individus retournant au travail après pose de PTH ou de PTG, ainsi que les critères d’un retour au travail réussi.

Au total, 360 individus en activité (190 traités par PTH [100 hommes, 90 femmes, 56 ans +/- 9,9] et 170 traités par PTG [72 hommes, 98 femmes, 57 ans+/- 7,2] ont rempli des questionnaires en pré-chirurgie, puis à un, trois, six et douze mois postopératoires.

Les questions portaient sur l’âge, le sexe, l’IMC, l’éducation, les statuts matrimonial et professionnel, le caractère physique du travail, l’échelle WALS (constituée de 12 items pour évaluer les limitations d'activités liées à l’arthrose dans le milieu du travail), des scores de douleur WOMAC et des sous-échelles de fonction.

Cent soixante six sujets (87 %) traités par PTH et 144 par PTG (85 %) sont retournés au travail dans les 12 mois postopératoires. Les sujets traités par PTH (34 %) ont repris le travail plus tôt que ceux traités par PTG (23 %). La reprise rapide de l’activité professionnelle était associée à un âge plus avancé, au sexe masculin, à une éducation universitaire, à un emploi dans le commerce ou l’administration, et à un travail peu physique.

Pour les 2 groupes, les limitations au travail étaient significativement moindre après chirurgie (12,6 [PTH] et 13,3 [PTG] avant chirurgie versus 4,14 [PTH] et 5,90 [PTG] après).

A noter que chez les sujets traités par PTH, les limitations lors du retour au travail étaient similaires quel que soit le moment du retour, tandis que pour les PTG, les individus qui reprenaient plus tard déclaraient moins de limitations que ceux qui y retournait précocement. Les scores WOMAC de douleur et de fonction étaient associés à l’échelle WALS avec un coefficient r de Pearson allant de 0,53 à 0,78 pour les PTH et de 0,53 à 0,75 pour les PTG.

Ces résultats montrent qu’une proportion élevée de sujets y compris dans les groupes plus âgés, retourne au travail après PTH ou PTG.

La connaissance des facteurs favorisant le retour au travail et des limitations est importante pour une meilleure prise en charge de ces malades.

Dr Juliette Lasoudris Laloux

Référence
Sankar A et coll. : Return to work and work activity limitations following total hip and knee replacement. 2012 World Congress on Osteoarthritis (Barcelone) : 26-29 avril 2012.

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