Le tofacitinib est une "petite molécule" qui agit en inhibant les kinases Janus, JAK1 et JAK3. Son efficacité dans la spondylarthrite ankylosante (SpA) a été évaluée dans une étude randomisée de recherche de dose de phase 2 menée en double aveugle et d'une durée de 12 semaines avec suivi complémentaire hors traitement de 4 semaines.
Au total, 207 patients (69 % d'hommes) ont été traités, 51 dans le bras placebo et 52 dans chacun des 3 bras tofacitinib (deux prises par jour de 2, 5 ou 10 mg). Tous présentaient une SpA (attestée par une sacro-iléite radiographique confirmée centralement) restant active en dépit du traitement par AINS (CRP augmentée chez 75 % des patients, BASDAI moyen : 6,7 et ASDAS-CRP moyen : 3,7).
Le taux de réponse ASAS20 prédit par un modèle bayésien faisant l'hypothèse d'une réponse dose-dépendante était le critère principal d'évaluation de l'efficacité clinique. Ce résultat a été comparé aux taux de réponse ASAS20 observés.
Le dosage de 5 mg x 2/j est le seul qui permette d'atteindre le critère principal avec un taux de réponse ASAS20 prédit de 63 % (placebo 40 %, tofacitinib 2 mg ; 56 % et tofacitinib 10 mg 67 %) et observé de 81 %. Ce dosage est par ailleurs le seul à être systématiquement supérieur au placebo pour tous les critères évalués. A noter que les taux de réponses ASAS sont globalement du même ordre que ceux documentés avec les anti-TNF et avec l'inhibition de l'IL-17.
L'ensemble des effets secondaires a fait l'objet d'une analyse destinée à apprécier la tolérance et n'a montré aucun signal nouveau par rapport à ce que nous savons déjà à partir de l'expérience dans la PR.
Dr Jean-Claude Lemaire