
Atteint de crises épileptiques récurrentes et d’une sarcoïdose, le patient, un homme d'affaire britannique de 44 ans souffrait avant l’intervention d’une importante arachnophobie. Le malade, auquel les chirurgiens ont retiré l’amygdale gauche, va désormais jusqu’à déclarer que les araignées sont « fascinantes » !
La panique et la peur
Mais si sa crainte des aranéides a disparu, son appréhension de parler en public demeure elle bien présente. Intérrogé cette semaine par la revue britannique de vulgarisation New Scientist, le Docteur Nick Medford du Brighton Medical School, qui a participé à ces travaux, l’explique par la différence entre panique (dont le siège serait la partie gauche de l’amygdale cérébrale) et peur. « Lorsque vous voyez un serpent et faites un saut en arrière par réflexe, et que vous vous rendez compte que ce n'est qu'un bâton (…) c'est votre réponse panique : elle n'est pas très précise, mais elle est nécessaire à votre survie. Et puis il y a la peur, plus nuancée, qui est plus précise et qui prend du temps à se mettre en place » explique-t-il.Pour le Dr Medford, cet effet inattendu pourrait être testé de nouveau sur des sujets à la fois épileptiques et phobiques : « nous testerons désormais nos patients pour la phobie avant et après la chirurgie ».
Araignées, la peur change de camp (tout au moins lorsque l’arachnophobe est épileptique !).
FH