Le texte complet des recommandations européennes pour le traitement de l’hépatite B (présidé par Patrick Marcellin, Clichy) sera disponible prochainement dans GCB et dans le Journal of Hepatology.
Nous en rapportons ici certains points marquants. L’hépatite B est une maladie qui reste fréquente en France avec environ 300 000 porteurs. Son évolution peut être grave (cirrhose, carcinome hépato-cellulaire). Des progrès thérapeutiques majeurs ont été obtenus ces dernières années (analogues 2e génération, entécavir et ténofovir). Un objectif majeur est d’améliorer le ciblage des populations bénéficiant du traitement.
Qui traiter ?
Les patients avec multiplication virale (ADN-VHB > 2 000 UI/ml [> 10 000 cop/ml]) et/ou des ALAT supérieures à la normale (évaluées de façon dynamique), responsables d’une maladie significative avec, à la biopsie un score F > 1. Les patients avec une cirrhose et un ADN-VHB + doivent aussi être traités (figure).
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Figure 2. Qui traiter d’après les recommandations européennes. |
En première intention, le traitement est une monothérapie, soit l’interféron pégylé, soit un analogue puissant avec un taux de résistance faible : ténofovir ou entécavir. L’objectif du traitement par analogues est la négativation ADN-VHB (< 10 – 15 UI/ml).
Qui ne pas traiter ?
• Les patients immuno-tolérants pour le VHB : transaminases
normales, charge virale élevée, contamination dans l’enfance.
• Les patients porteurs asymptomatiques du VHB : transaminases
normales, charge virale basse < 2 000 UI/ml.
• Les patients avec une atteinte modérée : ALAT < 2 fois la
normale et histologie < A2 et < F2.
Dr T.Asselah