L’encéphalite auto-immune au microscope

De nombreux arguments font suspecter chez les patients atteints d’encéphalite auto-immune, un rôle pathologique direct d’auto-anticorps spécifiques de certaines protéines ou récepteurs synaptiques. Parmi ces arguments, celui attestant de la similarité parfois observée entre les symptômes neurologiques et ceux d’une inhibition pharmacologique des récepteurs reconnus par les autoanticorps (en particulier pour les récepteurs anti-NMDA). D’où l’hypothèse, soutenue expérimentalement, que les auto-anticorps pourraient modifier les boucles de régulation neuronale en inhibant le fonctionnement des récepteurs aux niveaux pré et post-synaptiques. D’autres résultats expérimentaux évoquent aussi la possibilité d’un rôle direct d’autoanticorps contre les récepteurs AMPA, GABA B, ou mGluR1 dans le développement des troubles neurologiques. Les mécanismes physiopathologiques restent néanmoins à étudier, et d’autres acteurs de l’auto-immunité tels que les cytokines pourraient jouer un rôle. Jérôme Honnorat souligne la place essentielle du clinicien dans l’identification et la prise en charge des patients le plus rapidement possible avec des immunomodulateurs afin de limiter les conséquences neurologiques de l’atteinte dysimmunitaire.

Dominique Monnier

Références
Honnorat J : Anticorps contre les protéines synaptiques dans l’encéphalite auto-immune.
Journées Françaises de l’Epilepsie (Lille) : 5 au 8 novembre 2013.

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