L’utilisation des isothiazolinones a explosé ces dernières années tout comme le nombre de cas d’allergie de contact à ces conservateurs.
Le mélange méthylchloroisothiazolinone/méthylisothiazolinone de la batterie standard ne suffit pas au diagnostic de toutes les sensibilisations de contact. Le méthylisothiazolinone doit être testé seul à une concentration suffisante (jusqu’à 2000 ppm pour certains).
Diverses études ont montré que l’octocrylène était à classer parmi les sensibilisateurs modérés à l’origine d’allergies et de photoallergies de contact.
Une photoallergie simultanée au kétoprofène est possible. Les 2 molécules étant différentes, le mécanisme de cette association n’est toujours pas élucidé.
En cas de photoallergie au kétoprofène, les filtres solaires minéraux doivent être privilégiés.
L’utilisation du palladium est de plus en plus courante en dentisterie, bijouterie, électronique et dans l’industrie automobile.
Des travaux récents, dans une population ayant une symptomatologie orale, ont mis en évidence un grand nombre de sensibilisation à ce métal.
Celles-ci seraient particulièrement fréquentes chez les patients sensibilisés au nickel (co-sensibilisation ou véritable allergie croisée). Une mono-sensibilisation est cependant possible.
Le tétrachloropalladate de sodium devrait être préféré au chlorure de palladium pour tester ce métal.
Les glucosides sont aussi sur le devant de la scène. Ils sont utilisés comme tensio-actifs dans des bains moussants, gels douche, shampooings, filtres solaires (Tinosorb°) et sont la cause de plusieurs allergies de contact.
Le décyl glucoside fait partie de la batterie standard depuis 2009. Il permet de mettre en évidence une sensibilisation à la famille des glucosides.
Une réaction croisée est fréquente avec le lauryl glucoside, le cétéaryl glucoside et le coco glucoside.
Un cas d’allergie à l’octyldodécyl xyloside a par ailleurs été décrit.
L’alpha bisabolol est utilisé dans des topiques pour peau sensible. Des réactions allergiques à ce composé de la camomille ont été décrites chez des patients parfois allergiques aux astéracées mais pas toujours.
La crème Ialuset° utilisée à l’origine pour traiter les ulcères de stase semble actuellement employée pour tout et n’importe quoi (antiride, crème après-rasage, lubrifiant…). Il faut s’attendre certainement à une multiplication des allergies de contact à ce topique.
Dr Geneviève Démonet