Une étude s’est intéressée aux effets du marathon sur les 27 coureurs ayant terminé en 2011 le marathon de Steamtown qui a lieu à Scranton en Pennsylvanie.
La course débute à une altitude de 452 mètres au-dessus du niveau de la mer (à 8°C et une humidité relative de 96 %) et se finit après une grimpée de 291 mètres (à 21°C et 51 %).
Tous les participants ont couru entre 142 et 289 minutes.
Des radiographies postéro-antérieures et latérales ont été prises un jour avant la course puis 19, 55 et 98 minutes après la fin du marathon ; ce délai permettant le retour à la normale de toute augmentation du volume sanguin capillaire post-exercice.
Deux lecteurs expérimentés d’images thoraciques ont interprété les clichés de façon indépendante et sans connaître la chronologie de la prise des différentes radiographies. Les clichés de face et de profil ont été lus ensemble.
Un score d’œdème pulmonaire de 0 (pas d’œdème) à 32 (œdème interstitiel sévère) a été attribué à chaque paire de cliché selon 8 caractéristiques radiologiques différentes.
Environ la moitié des coureurs avait des signes d’œdème pulmonaire 20 minutes après la course et 20 % avaient des signes modérés à sévères.
La moyenne des scores d’œdème est passée de 1,5 avant l’exercice à 4,1, 3,7 et 2,8 après la course aux 19, 55 et 98 minutes respectivement (p < 0,01).
Une augmentation moyenne du score d’œdème de 7,1, soit une augmentation de 5 fois le score initial, a été constatée à 19 minutes après l’exercice chez 9 participants. Le score est resté élevé à 55 minutes.
Les femmes étaient plus à risque que les hommes. Aucune relation entre le temps effectué pour la course et la survenue de l’œdème pulmonaire n’a été mise en évidence.
Dr Geneviève Démonet