Les internes lancent une commission sur les médecines alternatives
Paris, le vendredi 14 septembre 2018 - C’est au tour de
l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI) de prendre position
dans le débat autour des médecines alternatives (qualifiées de «
Fake médecines » par leurs détracteurs) qui agite le milieu
médical depuis mars dernier et embarrasse la plupart des instances
officielles, de l’Ordre des médecins à la ministre de la Santé
elle-même qui, sous la pression médiatique, a peu à peu infléchi
une position initiale marquée par la volonté de ne surtout pas
faire de vagues.
Dans un article du Quotidien du Médecin en date du 10
septembre, le président de l’ISNI, Jean-Baptiste Bonnet, annonce
qu’un débat interne va être mené au sein de l’intersyndicale sur ce
thème « très compliqué », tout en affirmant par ailleurs
qu’elle ne cosignera pas la tribune des 124 médecins dont près de
la moitié font à l’heure actuelle l’objet de plaintes
disciplinaires pour non-confraternité et non-respect du code de
déontologie. Jouant son rôle syndical, l’ISNI annonce par ailleurs
qu’une aide juridique sera fournie aux internes signataires
actuellement poursuivis par le Syndicat national des médecins
homéopathes français (SNMHF), fer de lance de la riposte contre
cette offensive des tenants d’une médecine basée sur les faits
(EBM).
Un débat « nécessaire »
Si l’entrée de l’ISNI dans la mêlée était attendue par le
collectif « FakeMed » qui estime indispensable que les
futurs médecins soutiennent ce combat, le positionnement du
syndicat étudiant reste pour le moment nuancé. Lors de leur
dernière assemblée qui s’est tenue début septembre, le Quotidien du
Médecin rapporte qu’une motion, votée à l’unanimité, « salue le
rôle de lanceur d’alerte des signataire de la tribune » et
reconnaît que « l’ouverture d’un débat sur les thérapies
complémentaires et leur remboursement était nécessaire ». Pour
autant, l’ISNI ne va pas plus loin en considérant également qu’ «
il n’est pas de son rôle institutionnel de cosigner cette
tribune ».
Emboîtant le pas de la Conférence des présidents d’université
(CPU), la Conférence des doyens des facultés de médecine et la
Conférence des doyens des facultés de pharmacie qui ont récemment
affirmé « leur engagement pour analyser avec rigueur et
ouverture d’esprit les actions de formation et de recherche
consacrées aux médecines alternatives et intégratives, en
particulier l’homéopathie », l’ISNI considère, par la voix de
son président, qu’en accord avec la formation dispensée aux futurs
médecins, « il faut donner une information claire aux
patient » et qu’il est « normal de leur indiquer que le
traitement n’a pas fait la preuve de son efficacité ».
Pas question cependant de rejeter en bloc les médecines
alternatives qui « constituent des options lorsqu’un patient est
en échec thérapeutique ». Bien qu’adoptant une position moins
radicale que celle des signataires de la tribune qui a mis le feu
aux poudres, JB Bonnet reconnaît qu’il est toutefois « anormal
qu’un traitement qui n’a pas fait les preuves de son efficacité
soit remboursé ». Sur ce dernier point, rappelons que la Haute
autorité de santé (HAS) devrait rendre son rapport d’évaluation en
février 2019.
"124 médecins dont près de la moitié font à l’heure actuelle l’objet de plaintes disciplinaires pour non-confraternité et non-respect du code de déontologie" ... Le système se défend ! La critique d'un système qui est remboursé depuis des années et "qui n'a jamais fait la preuve de son efficacité" peut donc vous conduire devant la chambre disciplinaire de l'ordre ! Espérons que l'ordre rejettera ces plaintes abusives.
Quand de célèbres scientifiques "médiatiques" ont gain de cause auprès des tribunaux
Le 27 septembre 2018
Gardons nous, étant donnée la"juridicophilie "actuelle, de critiquer en quoi que ce soit les zélateurs de sciences pour le moins "douteuses.