Une nanoparticule (NP) est une particule de dimension inférieure à 100 nm.
Les NP sont de 3 types : naturelles (poussières émises par la combustion, les volcans, l’érosion), produites par l’homme de façon non intentionnelle (particules ultrafines de la pollution atmosphérique, émissions Diesel, fumées de soudage…) et enfin les NP manufacturées (NPM).
Parmi ces dernières, on distingue les NPM métalliques (dioxyde de titane, de zinc…) des NPM carbonées dont les nanotubes de carbone qui ont des propriétés physiques et chimiques particulièrement attractives.
Il existe actuellement plus de 1 000 produits commercialisés contenant des NP.
Celles-ci sont utilisées en cosmétique (écrans solaires, dentifrices…), dans l’industrie automobile (pneus, peintures, lubrifiants..), dans l’industrie alimentaire (amélioration de la dispersion des poudres de sucre, de chocolat …), les vêtements, les équipements sportifs (raquettes…) mais aussi dans le domaine médical (prothèses, imagerie) ; elles pourraient servir au transport et à la délivrance d’un médicament directement dans les cellules…
On peut cependant s’interroger sur leur biodégradabilité et leur toxicité éventuelle.
Les nanoparticules sont insolubles et ont un effet
oxydatif.
Plusieurs facteurs apparaissent déterminants. Tout d’abord, la
taille des NP permet la localisation cellulaire (internalisation)
mais aussi les propriétés cytotoxiques et inflammatoires
intrinsèques. Pour une masse identique, les NP ont une surface
considérablement augmentée laissant prévoir une activité biologique
accrue.
La composition intervient ensuite : les NP composées de cuivre et de zinc semblent potentiellement plus toxiques.
Enfin, la forme des NP n’est pas anodine : les nanotubes de carbone pourraient être plus agressifs.
Il est cependant difficile de systématiser. De nouvelles approches méthodologiques en toxicologie et métrologie sont nécessaires tout comme l’approfondissement des études expérimentales pluridisciplinaires.
Dr Geneviève Démonet