Les modifications neuropathologiques des démences touchent en premier lieu les zones cérébrales impliquées dans les processus olfactifs. Une équipe espagnole a étudié la validité des tâches olfactives dans une démarche d’évaluation médico-légale de l’incapacité d’un individu.
Des épreuves olfactives (seuil de détection, discrimination et identification des odeurs) et un bilan cognitif ont été effectués chez des patients présentant une maladie d’Alzheimer ou de Parkinson et chez des témoins.
Dans les 2 groupes de patients, la réalisation des tâches olfactives était perturbée. En cas de maladie d’Alzheimer, un faible score était prédictif de plus de 55 % de la variance en situation de double tâche et au n-back test (empan mnésique), tandis qu’en cas de maladie de Parkinson, un faible score aux tâches olfactives était prédictif de plus de 45 % de la variance au WCST (flexibilité de la pensée) et au n-back test.
Les tâches olfactives sont utiles dans le cadre d’un bilan neurologique et permettent de prédire une démence débutante.
Dr Odile Biechler