Une étude rétrospective, réalisée en chirurgie orthopédique, a inclus 206 patients atteints de tassements vertébraux. Chez 7 d'entre-eux (3,4 %), il existait une PSR dont l'évolution avait été prolongée. Dans tous les cas, il s'agissait de sujets de sexe masculin, dont l'âge moyen était de 66,2+/-13,0 ans. Un traumatisme était à l'origine du tassement vertébral chez tous les malades (dont six non intentionnels, et un seul intentionnel, à l'occasion d'une agression). D'un point de vue topographique, il s'agissait : 1) dans 4 cas de lésions affectant le rachis cervical (dont un cas de lésions multiples) ; 2) dans 3 cas de tassements touchant le rachis dorsolombaire. Chez 5 patients, il existait des complications neurologiques, soit, immédiates, juste après le traumatisme (n=2), soit retardées, avec installation d'un déficit progressif (n=3). Celles-ci ont débouché sur un traitement chirurgical qui a consisté le plus souvent une fusion postérolatérale avec stabilisation au niveau des structures vertébrales postérieures. Dans un cas, une fusion intervertébrale antérieure s'est imposée d'emblée, mais du fait d'un descellement, une ré-intervention a conduit à une fixation postérieure. Tous les patients ont connu des complications per- ou post-opératoires, dont un décès. Dans les autres cas, l'évolution a été favorable, la durée moyenne de l'hospitalisation étant de 68,7+/-63,6 jours.
Au cours de la PSR, le rachis dans son ensemble est fragilisé, au point d'exposer à des tassements vertébraux dont le pronostic est sérieux, du fait des complications liées à l'intervention chirurgicale qui s'impose, face à la survenue fréquente de troubles neurologiques. L'évolution est le plus souvent favorable, à la condition que diagnostic et traitement soient tous deux rapides.
Dr Jean-Louis Mirandole
Resende C et coll. : " Spinal fractures in ankylosing spondylis." EULAR, 18-21 juin 2003 ; Lisbonne. © Copyright 2003 http://www.jim.fr