Face à des vertiges vrais dans leur définition la plus biblique qui soit, le problème numéro un est de les rattacher à une origine centrale ou périphérique, les stratégies thérapeutiques étant orientées par ce bilan plus ou moins urgent selon l’étiologie. L’interrogatoire est encore et toujours la pierre angulaire du diagnostic, dans la majorité des cas, dans la mesure où il conditionne étroitement le choix des examens complémentaires.
Les vertiges ont le plus souvent une origine vestibulaire. Parmi les diverses étiologies, ce sont les vertiges positionnels paroxystiques bénins (VPPB) qui dominent, assez loin devant la maladie de Ménière et la névrite vestibulaire. Les VPPB ne nécessitent pas d’explorations relevant de l’imagerie, sauf s’ils semblent atypiques. Pour leur part, les vertiges en rapport avec une étiologie vasculaire ou tumorale sont rares, mais ils nécessitent une IRM et/ou une TDM, parfois en urgence, pour mettre en évidence, par exemple, une tumeur de l’angle ponto-cérébelleux.
Dr Philippe Tellier