L’exposition aux rayonnements ionisants est un facteur reconnu du risque de cancer. De nombreuses études épidémiologiques ont montré que l’exposition aux rayonnements ionisants pouvait induire un risque pour différents sites de cancers, tels que les cancers du poumon, du sein, de la thyroïde ou les leucémies (UNSCEAR 2000). Plusieurs études, notamment celles effectuées auprès des survivants des bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki, ont montré que pour une même dose, le risque relatif de leucémies est plus élevé que celui observé pour d’autres types de cancers (tumeurs solides). De plus, ce risque relatif apparaît d’autant plus élevé que l’exposition survient à un âge jeune. Enfin, le délai entre l’exposition et l’apparition du risque s’avère plus court pour les leucémies que pour la majorité des autres types de cancers. Dans l’étude du suivi des survivants de Hiroshima et de Nagasaki, le risque augmente 2 à 3 ans après l’exposition, avec un maximum 7 à 8 ans après celle-ci, puis diminue, alors que le délai de latence, pour d’autres cancers, peut atteindre plusieurs dizaines d’années (UNSCEAR 1994; Doll et al. 1997; UNSCEAR 2000). L’ensemble de ces éléments explique que de nombreuses études sur les effets des rayonnements ionisants ont privilégié l’étude des leucémies infantiles par rapport à d’autres pathologies. Ce constat s’applique également aux études qui ont été mises en place pour
Voir : http://www.irsn.org/document/site_1/fckfiles/File/Internet/Actualites/IRSN-Rapport-Leucemie.pdf