Au cours des 50 dernières années, les travaux portant sur l’incidence des fractures de hanche ont conclu à son augmentation dans les pays occidentaux. Mais certaines études récentes sont en faveur d’une stabilisation, voire d’une diminution de cette incidence. Voici les résultats présentés par une équipe suédoise qui avait pour objectif de préciser l’évolution de l’incidence des fractures de hanche en Suède et l’influence de la modification des populations à risque sur le nombre absolu de fractures.
L’étude des données nationales centralisées a permis de déterminer le nombre de fractures de hanche survenues chez tous les sujets à partir de 50 ans entre 1987 et 2002 et d’en calculer l’incidence ajustée sur l’âge. L’analyse de régression linéaire a montré que le nombre total de fractures par an était demeuré inchangé chez les femmes entre 1987 et 2002 (n=10 404 contre n=9 866) mais avait augmenté chez les hommes, passant de 3 699 à 4 190. L’âge moyen de survenue de la fracture avait augmenté dans les 2 sexes : de 79,7 ans à 81,7 ans chez les femmes, et de 77,3 ans à 79,1 ans chez les hommes. Enfin, l’incidence des fractures de hanches ajustée sur l’âge a diminué dans le temps chez les femmes (de 68,4 à 51,9 pour 10 000) comme chez les hommes (de 28,9 à 26 pour 10 000).
Cette étude confirme la diminution de l’incidence des fractures de hanche entre 1987 et 2002 en Suède chez les plus de 50 ans dans les 2 sexes. Mais le nombre absolu annuel de fractures est demeuré inchangé chez les femmes pendant la période de l’étude tandis qu’il augmentait chez les hommes, ce qui correspond à une évolution des populations à risque.
Dr Odile Biechler
