
L’annonce d’un frottis ou d’un test HPV anormal (qu’elle soit
faite par un spécialiste ou pas) est souvent très mal vécue par les
patientes, souvent jeunes, redoutant la perte de leur fécondité, un
cancer ou une chirurgie, avec parfois un sentiment de honte en
rapport avec cette « contamination sexuelle ». La durée
moyenne de la positivité d’une infection HPV est de 14 mois environ
et ce n’est que la persistance du virus (2 test HPV successifs
positifs) qui met la patiente dans une situation à risque de lésion
cervicale. Les dernières recommandations de juillet 2019 pour le
dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) préconisent :
• puis le test HPV, plus sensible que
l’examen cytologique pour la détection des lésions précancéreuses
CIN 2+ et CIN 3+, entre 30 & 65 ans (non remboursé dans cette
situation !)
Le dépistage primaire du CCU par test HPV tous les 5 ans
serait plus coût-efficace qu’un dépistage primaire du CCU par
examen cytologique tous les 3 ans tel que recommandé actuellement.
Si le test HPV est positif, un FCU dit « de triage » permet de
proposer la colposcopie diagnostique en cas d’anomalie. Cependant,
même en cas de FCU normal, le praticien devra faire face à
l’inquiétude d’une patiente « infectée » …
Dr Catherine Azoulay