Les études épidémiologiques ont largement suggéré une relation entre les taux de lipoprotéine A [Lp(a)] et le risque cardio-vasculaire, de telle sorte que ce marqueur pourrait être une cible. De nouvelles données ont été présentées dans ce domaine à partir d’une analyse de la cohorte LURIC (Ludwighshafen Risk and cardiovascular Health), qui comportait 3 313 participants ayant bénéficié d’une angiographie coronaire, et de la cohorte Homburg Cream and Sugar (HCS) qui comptait 514 participants. Une analyse génétique a montré que la présence d’allèles mineurs codant pour la Lp(a) augmentait de 250,2 % le taux moyen de cette Lp(a), avec une augmentation de 89 % du risque de coronaropathie à la coronarographie (p < 0,001) et de 20 % celui d’un premier infarctus (p = 0,005). Il n’y a cependant pas de relation avec le risque de décès sur un suivi médian de 9,9 ans. Inversement, une baisse de ce taux de Lp(a) réduit le risque d’infarctus laissant supposer que viser une chute de ce taux pourrait constituer un objectif intéressant en cas de coronaropathie sous-jacente.
Dr Dominique-Jean Bouilliez