
Près de 3 femmes sur 4 font l’expérience au cours de leur vie
d’une mycose vaginale. La moitié d’entre elles présentent une
récurrence et 6 à 9 % développent une candidose vulvo-vaginale
récidivante, définie par au moins 3 épisodes de vulvo-vaginite par
an. Le Candida albicans en est responsable dans la presque
totalité des cas, mais les infections causées par d’autres espèces
sont en augmentation et semblent associées à un taux supérieur de
formes récidivantes. Ces autres espèces responsables sont C.
glabrata, de C. tropicalis et C.
parapsilosis.
Essai randomisé de phase 3 avec phase d’induction (otéséconazole vs fluconazole) et phase de maintien (otéséconazole vs placebo)
L’otéséconazole est une nouvelle option, en cours de
développement pour le traitement de la candidose vulvo-vaginale à
répétition. Il s’agit d’un inhibiteur CYP51 fongique, administré
par voie orale, avec une longue demi-vie, qui serait 2 000 fois
plus sélectif que le fluconazole. Une équipe états-unienne a
réalisé un essai randomisé de phase 3, comparant l’efficacité de
l’otéséconazole à celle du fluconazole et au placebo.
Au total 219 patientes présentant des candidoses
vulvo-vaginales à répétition ont été enrôlées. L’étude comprenait
une phase d’induction et une phase de maintenance. Au cours de la
première phase, les patientes étaient randomisées pour recevoir 600
mg d’otéséconazole le jour 1 et 450 mg le jour 2, ou 150 mg de
fluconazole oral les jours 1, 4 et 7. Puis, à la phase de
maintenance, 185 patientes, chez lesquelles le traitement avait
résolu la phase aiguë, étaient à nouveau randomisées pour recevoir
150 mg d’otéséconazole ou un placebo, 1 fois par semaine pendant 11
semaines. Le suivi était ensuite poursuivi pendant 37
semaines.
Dr Roseline Péluchon