Le cannabis médical est une problématique qui fait couler
beaucoup d’encre, notamment en France. Nous sommes souvent
interpellés par nos patients sur ce sujet et nous manquons de
données pour répondre précisément. Leur interrogation est légitime
car les Neurosciences ont montré que ces dérivés agissaient sur des
cibles cérébrales spécifiques suggérant des potentialités
thérapeutiques. Il existe deux types de récepteurs au cannabis dans
le cerveau : les récepteurs CB1 dans l’hippocampe, le cortex, les
ganglions de la base et le cervelet, et les récepteurs CB2 plutôt
dans la substance noire et la microglie. À Philadelphie, plus d’une
dizaine de communications ont porté sur ce thème. En effet, le
cannabis médical est très largement utilisé aux États-Unis
puisqu’on estime que 2,1 millions d’Américains en consomment. Cette
pratique varie beaucoup selon les États en fonction de la
législation. Les communications ont porté sur l’intérêt du cannabis
dans la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, l’épilepsie
de l’enfant, les douleurs chroniques, la migraine chronique et la
névralgie trigéminale.
En particulier, une étude rétrospective originale a porté sur
205 patients enrôlés dans un programme spécifique, le New York
State's Medical Marijuana Program. L’âge moyen des patients
était de 80 ans. Les patients prenaient du tétrahydrocannabinol ou
du cannabidiol depuis au moins 4 mois et avaient des visites
médicales régulières. Le cannabis était absorbé par voie orale sous
forme de capsules d’extrait liquide ou via une cigarette
électronique. L’étude rétrospective a montré que 69 % des patients
étaient satisfaits. Trois symptômes étaient sensiblement améliorés
: la douleur, le sommeil et l’angoisse. Les effets indésirables ont
été décrits chez un tiers des patients au début de la consommation
et ont diminué après ajustement des doses : somnolence, troubles de
l’équilibre, troubles digestifs.
Une autre enquête a été faite chez les patients parkinsoniens
du centre de Cleveland. 163 patients ont accepté de répondre au
questionnaire. Chez les 140 patients qui ont dit « ne pas avoir
utilisé le cannabis pour la maladie de Parkinson », 66,4 %
d’entre eux étaient potentiellement intéressés. Le tremblement
s’est amélioré chez 54,5 % des utilisateurs, la bradykinésie chez
36,4 %, la dépression chez 27,3 %, l’anxiété chez 27,3 %, le
sommeil chez 54,5 %, la douleur chez 36,4 % et la dyskinésie chez
25,3 %. Cinquante pour cent des fumeurs de cannabis ont rapporté
une amélioration surtout dans le tremblement et 66,7 % dans le
sommeil uniquement. Par ailleurs, 7,7 % des patients ont décrit des
hallucinations et 15, 4 % de troubles de mémoire et de la
toux.
Finalement, dans cette étude, deux tiers des patients étaient
intéressés par l’éventualité d’un traitement par cannabis. Les
utilisateurs de l’huile de cannabis ont rapporté un bénéfice
essentiellement sur les symptômes négatifs comme la bradykinésie et
la marche tandis que les fumeurs ont rapporté une amélioration sur
le tremblement et les symptômes non moteurs. Toutes ces données
pourraient encourager les études contrôlées dans des situations où
la prise en charge est actuellement peu satisfaisante.
Et si vous lisiez les publications israéliennes et allemandes vous sauriez tout depuis dix ans! Avez-vous "entendu parler" du Pr Meshoullam? Non? Honte à vous! Conservatisme ignare de préjugés et de phobie françaises à l'égard de la modernité scientifique. Lamentable! De fait, le Cannabidiol c'est la mort des "antalgiques" de la Pharmacie Industrielle ! Pour les migraines;Incurables..., quelques gouttes inoffensives de Cannabidiol 20% et c'en est fini des Ibuprofène- Alprazolam et autres foutaises! On comprend le Blocus!
Dr Jacques Borek
Absence complète de pédagogie
Le 20 juin 2019
Il faut légaliser l’usage du cannabis comme celui de l’alcool l’a été : l'interdire coûte plus cher à la société, constatation et raisonnement de base des Canadiens et de certains états américains par ex. Après : l’alcool est pénalisé (voie publique, conduite automobile...), le cannabis peut et l’est déjà de la même manière ; l’alcool est dangereux pour la santé (informations bien diffusées), le cannabis aussi (informations à diffuser) ; il y a une absence complète de pédagogie vis à vis des risques du cannabis, alors qu’elle existe depuis longtemps pour l’alcool.
Ce n’est cependant pas aux médecins qu’il faut laisser la décision de cette légalisation, par le biais du cannabis dit thérapeutique. Le cannabis et l’alcooL sont dès produits dangereux. Dr P.Eck