Maladie d’Alzheimer : la télémédecine au service de l’optimisation thérapeutique

Environ 82 % des résidents en EPHAD souffrent de troubles psycho-comportementaux. Ces troubles épuisent les équipes soignantes, augmentent les coûts et aggravent l’évolution. La seule solution adaptée est une approche personnalisée à la fois pharmacologique et non pharmacologique.

L’arrêt des psychotropes était statistiquement associé à un âge ≥ 85 ans, au diagnostic par l’expert de téléconsultation d’une dénutrition ou d’une iatrogénie médicamenteuse, à la présence durant la téléconsultation du médecin coordinateur et de l’infirmière de coordination. La présence pendant la téléconsultation de l’infirmière coordinatrice était significativement associée à l’arrêt des neuroleptiques, celui des antidépresseurs à la présence de la psychologue.

L’optimisation de la prescription des psychotropes a été proposée pour plus de la moitié des patients (53 %) : dans 45 % cas pour les neuroleptiques, dans 30 % pour les antidépresseurs, dans 14 % pour les benzodiazépines et, dans 11 %, pour les anticholinergiques de type hydroxyzine.
 
Les propositions de « switch » pour des molécules recommandées par la HAS a concerné 105 dossiers (28,5 %), en faveur des benzodiazépines à demi-vie courte (41 %), des antidépresseurs (40 %), puis des neuroleptiques (6 %).

Par ailleurs, pour 39 patients sur 192, il a été proposé de débuter un traitement antalgique. Cette proposition était significativement associée à la présence de l’aide-soignant(e).
 

Dr Emmanuel Cuzin