Treize patients au total ont été inclus (de 40 d’âge moyen) et diagnostiqués porteurs d’une maladie de Behçet depuis environ 13 ans. Après en moyenne 9 ans de traitement par la molécule originale d’infliximab, tous sont passés au biosimilaire CT-P13. Trois mois après, aucun n’avait interrompu son traitement. Aucune différence n’apparaît dans le score moyen BDCAF (Behçet's Disease Current Activity Form) entre le moment du passage au biosimilaire et 3 mois plus tard. Après 6 mois, 2 patients (15,38 %) ont interrompu leur traitement pour une récidive d’atteinte cutanéo-muqueuse. L’un d’eux avait déjà un antécédent de récidive alors qu’il était traité par la molécule originale, qui avait nécessité une modification du traitement. Le score moyen BDCAF n’est pas significativement différent de celui précédant le switch. Neuf mois plus tard, 2 des 11 patients ont été perdus de vue, mais pour ceux qui restent, il n’existe pas, là non plus, de différence significative dans le score moyen BDCAF. Enfin, aucun effet indésirable grave n’a été signalé pendant le suivi.
Ces résultats sont somme toute encourageants. Il semble
toutefois nécessaire de les confirmer par des travaux menés sur de
longues périodes et sur des cohortes de patients plus
importantes.
Dr Roseline Péluchon