Kiev, le samedi 26 février 2022 - Le 14 février, l’ambassade
américaine en Ukraine incitait : « tout ressortissant américain
à quitter le pays immédiatement ». Cette recommandation, le Dr
David Plaster ne l’a pas écoutée. Arrivé en Ukraine, il y a dix ans
dans des circonstances relativement obscures (il assure dans une
interview au média nationaliste Ukraine Calling avoir été «
invité » par des amis ukrainiens), cet ancien médecin
militaire américain a décidé de rester « à la maison ». Sa maison,
c’est l’Ukraine où il a créé en 2014 une petite ONG, Anomaly
dont l’objet principal est de former les Ukrainiens à la médecine
de guerre…et accessoirement de donner des cours d’anglais.
La révolution de l’orange au rouge sang
Il a commencé à œuvrer durant les émeutes du Maidan en 2014.
Quelques semaines avant ces événements, il dit avoir été très
surpris, dans ses nombreuses excursions à travers le pays, qu’une
partie des Ukrainiens étaient en train de se liguer contre une
autre. Il dit avoir eu à l’époque le pressentiment que la prochaine
révolution ne serait pas « orange » mais « rouge sang
».
Après la révolution de 2014, il a tenté d’apporter son aide en
Crimée où il n’a pu qu’assister impuissant à l’annexion par la
Fédération de Russie. Pour lui, le vote qui a rattaché la province
à la Russie était truqué ou au moins très orienté, il explique : «
sur les panneaux d’affichage, il y avait deux cartes de la
Crimée, l’une pour le oui avec le drapeau russe, et l’autre pour le
non avec des fils de fer barbelés et des drapeaux nazis !
».
Ne se décourageant pas, le Dr Plaster a alors proposé « aux
Ukrainiens un soutien et une aide médicale, ainsi que ses
connaissances et son expertise en matière de formation aux soins
des blessés » en se faisant appeler Mikhaïl pour ne pas être vu
comme un espion américain…Ce que certains lui reprochent d’être sur
les réseaux sociaux. Quand les critiques dont il est l’objet ne
résultent pas de son goût pour la provocation, quand il pose, par
exemple, une massue à la main sur Facebook, et affublé d’une tenue
traditionnelle ukrainienne…
Une question se pose néanmoins, même pour ses partisans
ukrainiens : de quoi vit-il ? Comment son association a-t-elle pu,
selon ses dires, « former 7000 militaires ukrainiens aux soins
de guerre et donner des cours d’anglais à 20 000 civils » ?
Tout ceci n’est financé que par des dons assure-t-il, dons qui lui
permettent de se payer un « salaire moyen ukrainien » et il
ne reçoit aucune aide des Etats-Unis promet-il…bien qu’il ait ces
dernières années également dispensé des cours à des médecins
militaires pour leur apprendre les « standards de l’Otan ».
« Actuellement, je forme la Garde nationale pour l'aider à
moderniser sa médecine militaire » expliquait-il en
2018.
Ces derniers jours, les médias français comme France Info ont
pu le voir dans les rues de Kiev apprendre aux civils les premiers
secours à apporter aux blessés de guerre.
Etrange parcours du Dr Plaster alimentant un étrange papier de G Poteau. Quel est le but de cette analyse ? Nous rappeler l'existence potentielle de sous-marins au sein de la population civile sous un prétexte humanitaire ? Le fait est notoire, balayons devant notre porte. Ceux qui ont connu les Alliances Françaises savent que la boite peut être parfois plus attrayante que son contenu. La fameuse "présomption d'innocence" doit garder toute sa place Mr Poteau. Les sous-entendus et "on a dit que" n'y changent rien. L'actualité, récente ou pas, rappelle que quelques personnes peuvent s'investir à leurs risques et périls "ailleurs" sans la moindre couverture "institutionnelle". Proche - orient, Europe centrale mais aussi guerre d'Espagne le surlignent.
Si la seule chose à retenir de l'agression russe et des délires de Mr Poutine est le parcours du Dr Plaster , dont acte. Par Russia Today et ses trolls? : probablement. Par le JIM ? : moins sûr, sous réserve d'un éclaircissement éditorial.