L’évocation de mauvais souvenirs ne serait pas sans conséquence sur notre cerveau. Une équipe internationale a mesuré les potentiels évoqués moteurs de 12 volontaires sains pendant l’évocation de souvenirs désagréables et les a comparés à ceux qui étaient mesurés pendant l’évocation de souvenirs neutres. Il apparaît que l’évocation de mauvais souvenirs induit une augmentation plus importante de l’amplitude des potentiels évoqués (35,01 %). Et, ce n’est pas le seul effet constaté, puisque les auteurs notent aussi une modulation complexe des réseaux d’excitation et d’inhibition sensitivo-motrices. Reste à explorer le lien entre ces marqueurs électrophysiologiques et la force, la valence et la spécificité de ces souvenirs autobiographiques.
Dr Roseline Péluchon