Le développement d’une néphropathie chronique serait fréquent après infection par le virus West Nile (WNV). C’est ce qui ressort de l’examen, par des auteurs texans, des données de suivi, depuis 2002, d’une cohorte de 147 patients, la Houston WNV Cohort. Dans cette cohorte, où 8 % des patients avaient un antécédent de néphropathie chronique connu avant l’infection aiguë par le WNV, et où 9 % ont eu une insuffisance rénale aiguë en phase infectieuse aiguë, la prévalence de l’insuffisance rénale chronique (IRC), en s’appuyant sur le MDRD (Modification of the Diet in Renal Disease) était de 20 %. Au rang des facteurs associés au risque à long terme d’IRC ont été relevés : l’âge supérieur à 65 ans, le fait d’être diabétique, l’anémie, l’azotémie, l’hyperkaliémie, l’augmentation du taux plasmatique de NGAL (Neutrophil Gelatinase-Associated Lipocalin), marqueur précoce du risque d’insuffisance rénale.
Dr Julie Perrot