La pauvreté est ubiquitaire : urbaine, suburbaine, rurale, …
Aux États-Unis, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté,
une situation qui se traduit par des anomalies cérébrales au sein
des lobes temporaux et frontaux, surtout si le manque de nourriture
s’est produit au cours des deux premières années de vie, lors
desquelles le volume cérébral triple pour atteindre le volume du
cerveau adulte. Quand s’ajoutent à cette malnutrition, les
traumatismes répétés et le stress dans un contexte de manque
d’éducation, « la maladie mentale est souvent au rendez-vous
», constate avec regret Sheila Judge, présidente de l’American
Association for Social Psychiatry. Sans compter les risques de
maladie organique que l’extrême pauvreté ne permet pas de prendre
en charge.
Dr Dominique-Jean Bouilliez