La France peut, à juste titre, se féliciter d’être dotée de deux indicateurs particulièrement enviables : un nombre croissant de naissances qui a atteint 834 000 en 2008 et un indicateur conjoncturel de fécondité1 supérieur à 2. De ce fait, notre pays se situe au sommet des pays européens en matière de natalité et de fécondité. Ces données rassurantes ne doivent cependant pas cacher la réalité beaucoup plus péjorative de la mortalité maternelle, de la morbidité et de la mortalité périnatales. Si la mortalité maternelle, documentée depuis plus de 15 ans par l’OMS2, situe la France dans la moyenne des pays européens, elle reste en-deçà des meilleurs, et très loin de la Suède dont les taux sont deux fois plus faibles. Même si l’on peut discuter la crédibilité de certaines estimations et nuancer ainsi les différences, le rapport3 du Comité national d’experts sur la mortalité maternelle et le Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 2-34 viennent à point pour apporter un éclairage pertinent sur la réalité française actuelle de ce sujet particulièrement
Voir : http://www.invs.sante.fr/publications/2010/mortalite_maternelle/rapport_mortalite_maternelle.pdf