
Le principe des PCR multiplex est de détecter simultanément plusieurs cibles au cours de la même analyse, sur un même échantillon. Avec une plateforme intégrée tout en un, on peut rendre une identification en 2 heures.
Quels panels syndromiques ?
Différents panels syndromiques sont disponibles notamment les panels « méningite/encéphalite », « infections respiratoires hautes/basses » et « gastro-entérites ».Les panels « méningite/encéphalite » permettent la
détection de 14 et 18 agents infectieux respectivement, et ainsi de
choisir rapidement le traitement antiviral ou antibactérien
adapté.
Les panels « infections respiratoires hautes et basses » sont adaptés à l’urgence notamment dans le cas des infections respiratoires graves ou chez les sujets fragiles.
Les panels gastro-entérites sont les plus nombreux (n = 7) et permettent une alternative intéressante à la coproculture standard et aux multiples recherches particulières selon le contexte (C Difficile, Vibrio, Yersinia, E. Coli O157….). L’avantage est de pouvoir rendre les résultats négatifs très rapidement. Seuls les PCR positives nécessitent une culture. Cependant, on ne peut pas actuellement détecter les gènes de résistances aux antibiotiques, ce qui nécessite d’isoler les souches. Par ailleurs, l’interprétation des co-infections, des colonisations, la différenciation des différents pathovars* de E. coli, restent difficiles.
Cette évolution technologique est accessible à tous les laboratoires et cette approche syndromique répond à une demande forte des équipes médicales. Cependant, ces tests sont onéreux et les panels sont perfectibles avec des limites qu’il convient de connaître.
Le microbiologiste doit jouer un rôle central dans le
positionnement de ces tests, leur juste prescription et les
conseils pour l’interprétation des résultats.
* Le pathovar est un classement uniquement basé sur les symptômes et les caractéristiques de pathogénicité.
Dr Sylvie Coito