Nouveautés sur la néphronophtise

La néphronophtise (NPH) est une néphropathie tubulo-interstitielle héréditaire responsable de 5 à 10 % des insuffisances rénales terminales de l’enfant.
Selon que l’IRT survient avant ou après 5 ans, on distingue une forme infantile et une forme juvénile, à laquelle on rattache la forme de l’adolescent.

L’échographie rénale montre des reins de taille normale ou diminuée avec une perte de la différenciation cortico-médullaire et des kystes médullaires à un stade avancé.
Certaines NPH sont associées à des atteintes oculaires (rétinite pigmentaire, apraxie oculo-motrice), cérébelleuses (syndrome de Joubert), osseuses (épiphyses en cône), hépatiques, etc.
La transmission se fait sur le mode autosomique récessif, mais 9 gènes (NPHP1 à 9) situés sur des chromosomes différents ont été isolés à ce jour.

L’âge à l’insuffisance rénale terminale et les atteintes extrarénales orientent l’étude génétique. Une délétion de NPHP1 à l’état homozygote est retrouvée dans 40 % des formes juvéniles. Le phénotype de certains patients semble déterminé par plusieurs gènes.
Les gènes NPHP codent pour des protéines de la cellule tubulaire rénale, les néphrocystines, qui interviennent dans les phénomènes d’adhésion intercellulaire. Ils sont aussi exprimés dans les cils primaires de la cellule tubulaire, ce qui pourrait faire de la NPH une maladie ciliaire.

Dr Jean-Marc Retbi

Référence
Salomon R et coll. : La néphronophtise et les maladies apparentées : hétérogénéité génétique et oligogénisme. Journées Parisiennes de Pédiatrie (Paris) : 4-5 octobre 2008.

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