Ce n’est pas l’inactivité qui mènerait à l’obésité, mais plutôt une inadaptation sensorimotrice primitive qui serait à l’origine d’une baisse des activités, puis de l’obésité, suggère une étude réalisée par une équipe de l’université de Dublin sur 44 adultes obèses comparés à 44 non-obèses. Pour arriver à ces conclusions, ils ont soumis ces adultes à deux tests : d’une part, les participants devaient synchroniser un pendule accroché au poignet avec une image oscillante diffusée sur écran, et d’autre part, synchroniser ce mouvement avec un signal auditif allant de l’oreille droite à l’oreille gauche. De manière significative, les obèses avaient un retard de coordination dans l’exécution de la manœuvre, un peu comme des danseurs qui ne respectent pas la mesure, signifiant selon les auteurs que c’est la « maladresse » qui, en empêchant les obèses de se conformer aux activités de la vie courante, réduit leurs mouvements et déplacements et facilite le développement d’une obésité. Quant à la raison de cette « maladresse », ils l’attribuent à des phénomènes inflammatoires intracérébraux qu’il reste encore à découvrir…
Dr Dominique-Jean Bouillez